Noah Favel

Du grand écran à la salle d'audience : Noah Favel crée une nouvelle histoire pour les communautés autochtones

"Ma motivation a toujours été d'aider les peuples autochtones de toutes les manières possibles", déclare Noah Joseph Favel, cinéaste et étudiant en droit de la nation crie de Poundmaker. Élevé à Calgary et né à Saskatoon, il a pu maintenir des liens culturels et familiaux étroits avec sa communauté d'origine. Il entame sa deuxième année de droit à l'université Queen's, après avoir obtenu une licence d'histoire et d'études cinématographiques à l'université McGill. 

Entre deux diplômes, Favel a réalisé un documentaire sur la disparition et le retour des bisons dans sa communauté, avec le soutien du Samuel Connected North Youth Leadership Fund. Auparavant, il avait réalisé un court métrage au lycée sur le pensionnat pour enfants de Thunder et quelques courts métrages documentaires à l'université. 

"J'ai vu le documentaire comme une plateforme pour sensibiliser à la disparition et au retour des bisons dans notre communauté. J'ai choisi de faire des études de droit pour aider les populations indigènes et défendre leurs droits, plutôt que de diffuser des informations sur les griefs historiques qu'elles ont subis", explique M. Favel. 

Il a raconté son histoire avec l'aide d'agents de Parcs Canada qui ont parlé de la disparition et du retour des bisons. Ils ont été rejoints par des anciens et des membres de sa communauté qui ont parlé de leur importance culturelle. Le documentaire évoque les difficultés rencontrées par les populations autochtones en l'absence des bisons et la signification de leur retour.

Illustration de Shaikara David

"Ce retour symbolise le refus des peuples autochtones de souffrir aux mains du colonialisme et d'accepter la défaite, la façon dont nous avons résisté et dont nous continuons à nous battre, et le fait que le retour des bisons est un signe de la poursuite à long terme de la prospérité autochtone au Canada", explique-t-il.  

Pour se préparer à ce travail important, Favel a suivi une combinaison de formations formelles et informelles. Mary's High School à Calgary avant d'entrer à l'université, où il a eu du mal à gérer son temps et à hiérarchiser les tâches tout en maintenant une vie sociale et un programme de remise en forme. L'autodiscipline et un calendrier l'ont aidé à se remettre sur la bonne voie. En ce qui concerne l'apprentissage culturel et spirituel, il a assisté à des cérémonies et noué des relations au sein de sa communauté, en apprenant à connaître la terre et les liens qui unissent les membres de son peuple à elle.

Il conseille aux étudiants qui envisagent de quitter leur communauté pour poursuivre des études postsecondaires de tirer parti des ressources mises à la disposition des étudiants et des populations autochtones et de ne pas oublier d'où ils viennent et les relations qui comptent. Il les encourage à rendre à leur communauté d'origine ce qu'ils ont reçu en échange de leur réussite à l'étranger, afin de démontrer la réciprocité. 

S'il pouvait donner un message à son cadet, ce serait de visiter la ville où l'on veut aller à l'école et de réfléchir aux ressources disponibles et à leur qualité. Il est également important de se demander s'il s'agit de la bonne école ou de la bonne ville. Pour prendre soin de lui, il croit en la cohérence, en une alimentation saine et traditionnelle, en la protection de sa santé mentale, en sortant, en faisant des pauses et en s'entourant de bonnes personnes. Il essaie de garder le sens des proportions dans les moments de stress, de rester reconnaissant et de continuer à aller de l'avant dans les périodes d'adversité ou de nouveaux défis. 

Il a été incité à étudier le droit en réfléchissant à la sur-incarcération des autochtones au Canada et à tout le travail juridique nécessaire pour remédier à cette disparité. Il souhaite également contribuer au développement des économies des communautés autochtones et est conscient de la nécessité de faire appel à des avocats autochtones pour résoudre des problèmes complexes, tout en reconnaissant le problème des cabinets d'avocats prédateurs qui s'en prennent aux communautés autochtones. Des leaders courageux comme Martin Luther King et Barack Obama l'inspirent par leur bravoure et leur engagement. Il est également inspiré par les peuples et les dirigeants autochtones. 

En conclusion, M. Favel souhaite que les étudiants autochtones de niveau postsecondaire continuent d'aller de l'avant, qu'ils élaborent des plans pour surmonter les obstacles et qu'ils reconnaissent l'amour et le soutien dont ils bénéficient. Sa motivation a toujours été d'élever les peuples autochtones par tous les moyens possibles, du plateau de tournage à la salle d'audience. Mettant en lumière les défis et l'excellence des peuples autochtones, il poursuit son action de plaidoyer en dehors de l'écran et dans le système judiciaire, dans l'espoir de trouver une meilleure histoire pour sa communauté et d'autres comme elle. 

Merci à Alison Tedford Seaweed pour la rédaction de cet article.

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Pièces maîtresses

  • Carrière
  • Identité
    Premières nations
    ,
    ,
  • Province/Territoire
    Alberta
  • Date
    12 juillet 2023
  • Établissements postsecondaires
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